Volet Santé
L'association ADOT 43
Atelier Presse écrite
Tout savoir sur le don d’organes
Des élèves de Bonnefont ont rencontré l’Association de don d’organes et de tissus (Adot) de Haute-Loire. Voici cinq choses à retenir.
Jeudi 30 mars, l’Association de don d’organes et de tissus (Adot) s’est rendue au lycée Bonnefont afin de sensibiliser sur cette cause. Philippe, Babeth et Cathy se sont portés volontaires pour apporter des témoignages et répondre aux questions.
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28.000 personnes en liste d’attente
En 2022, 28.000 personnes étaient inscrites sur une liste d’attente afin de recevoir un organe. Pour ces malades,on comptait 2.984 donneurs potentiels en mort encéphalique(*). Parmi ceux-ci, 1.694 ont pu donner pour plusieurs raisons : ils étaient d’accord de leur vivant ou leur famille a accepté, ils étaient compatibles. Cette année-là, 5.494 personnes ont pu recevoir un foie, un cœur, des reins, poumons ou un pancréas.
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Pas de sang, pas d’organes
Les besoins de sang sont très importants. Il faudrait 10.000 dons par jour pour répondre aux besoins. Car sans sang, on ne pourrait pas greffer des organes. Un don de sang peut aider trois patients différents avec les globules rouges, les plaquettes et le plasma. Les dons sont effectués dans les communes par des associations ou à l’Etablissement français du sang (EFS).
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Les conditions
Pour donner son sang, il faut être majeur, avoir entre 18 et 71 ans, faire plus de 50 kg, être en bonne santé, ne pas venir à jeun et se munir de sa carte d’identité. Pour le don d’organes, car nous sommes tous des donneurs universels. La loi française impose un parfait anonymat pour le donneur et le receveur. Cette démarche est totalement gratuite car prise en charge pour l’Etat.
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On a le droit de refuser de donner ses organes
En s’inscrivant sur le registre national automatisé des refus, on peut dire qu’on refuse de donner ses organes ou certains d’entre eux. On peut le faire à partir de 13 ans et la décision est révocable.
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Témoignages
Cathy a témoigné concernant l’histoire de son mari. “Mon mari a eu un accident de quad, il est entré en collision avec un camion. Il a été transfusé avec sept poches de sang et de plasma. Son pronostic vital était engagé. L’équipe de l’hôpital de Saint-Etienne nous a demandé notre positionnement sur le don d’organes. Trois jours après, ils nous ont appelés pour nous dire qu’il était en mort encéphalique. Avec mes enfants on s’est mis à sa place. Il était quelqu’un de généreux, préoccupé pour la santé des autres. Au début, mes enfants ne voulaient pas donner le cœur. Finalement, ils ont réfléchi et se sont mis à la place du receveur en se disant qu’ils auraient aimé que leur père puisse en recevoir une.” Avec cette démarche, “une partie de lui vit dans quelqu’un d’autre”.
(*)La mort encéphalique est la perte irréversible des fonctions encéphaliques, en particulier celles du tronc cérébral.